Les Populations Autochtones sexpriment sur la Protection des Savoirs Traditionnels
Genève, le 20 juillet 2005
Secrétariat UNPO
La deuxième session du 23ème Groupe de Travail sur les Populations Autochtones a été convoquée le 19 juillet 2005 dans la Salle XX du Palais des Nations Unies à Genève. Les représentants autochtones ont eu à nouveau l’occasion d’exprimer leur opinion lors d’un forum public.
Les délégués sont arrivés au terme du débat général, qui a été une bonne occasion de se concentrer sur la protection des Droits de L’Homme et des Libertés Fondamentales. De nombreux représentants ont exprimé leur inquiétude au sujet de la militarisation et de l’occupation de leurs terres, ainsi qu’au sujet des diverses formes de colonialisme, de discrimination et d’épuration ethnique.
Une délégation d’Hawaii, représentant la population autochtone des Kanaka Maoli, a exprimé son inquiétude face à une présence militaire grandissante sur son territoire. La Coalition des Peuples et Nations autochtones ont soutenu cette intervention. En ce qui concerne la souveraineté d’Hawaii ils dirent que « les Etats-Unis n’ont pas le droit de nous remettre notre souveraineté […] notre souveraineté est en train d’être violée. »
Le débat général ayant touché à
sa fin, les délégués passèrent au thème principal
de la conférence : «Les peuples autochtones et la protection des
savoirs traditionnels
sur le plan international et sur le plan interne».
Le Président écouta les délégués venus des quatre coins du monde parler des situations problématiques et des solutions potentielles, particulières à chacune de leur communauté autochtone.
Dzdek Kedzia – chef du service de la recherche et du droit au développement – a souligné lors de son discours d’ouverture de la première journée l’importance de la contribution du Groupe de Travail à son domaine d’activité. Au sujet du Groupe de Travail comme étant un groupe de réflexion sur les questions indigènes, il a déclaré que le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) se réjouissait de travailler avec les populations autochtones sur le thème de la protection du savoir traditionnel.
Mary Simat, représentante de la Communauté Maasai du Kenya, dans le Narok District, a déclaré que les droits actuels de propriété intellectuelle ne sont pas bénéfiques pour les communautés indigènes. Selon elle : « les lois actuelles sur les brevets, par exemple, ne reconnaissent pas le savoir traditionnel et les systèmes de propriété. » Elle a fait appel à l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) et à L’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), afin qu’ils contribuent à assurer la participation des populations autochtones dans la protection du savoir.
La Fondation Tebtebba représentée par Jennifer Corpuz, est une Organisation de peuples indigènes qui encourage et soutient la compréhension des peuples indigènes ainsi que les problèmes et inquiétudes de ces derniers. Mme Corpuz a cité plusieurs agences qui pourraient jouer un rôle dans la protection du savoir autochtone. Lors de son intervention, elle a suggéré que le Groupe de Travail et le Forum Permanent sur les Questions Indigènes jouent un rôle clé dans la protection de la biodiversité au sein des communautés indigènes.
Les déléguées ont ensuite débuté
une discussion sur les peuples autochtones et la prévention et résolution
des conflits. D’autres débats sur ce sujet auront lieu le mercredi
20 juillet 2005.